La ville de Collonge-Bellerive

Les générations s’y succèdent pour ne jamais s’en aller

La commune associe, sur la rive gauche du Lac, proximité de la ville, à seulement 12 minutes du centre en bus, et douceur de vivre d’une campagne confortable. De ses champs des années 60, Collonge-Bellerive s’est transformée pour mieux accueillir ses habitants en quête d’ailleurs.

Les deux villages de Collonge et de Vésenaz ont en effet de quoi séduire les nouveaux campagnards. La marina de la Belotte, la réserve de la Pointe à la Bise, la plage de la nymphe sont autant de voies vers la détente.

Au plaisir s’ajoutent les aspects pratiques de la présence des écoles primaires et du cycle d’Orientation de Bois-Caran ou des grands centres commerciaux de Vésenaz.

Enfin, la culture, elle, a trouvé son cœur dans l’Epicentre, construit dans une ancienne ferme de bétail. Depuis 2000, des artistes du monde entier s’y sont produits, comme Jérémie Kisling, Cats on Trees ou Ibeyi. Les amoureux du classique s’y retrouvent aussi grâce au Festival de Bellerive qui enflamme la ferme de Saint-Maurice en juillet. Les soirées d’été sentent toujours bon les rires et le barbecue à la Savonnière ou au Tennis-club du village.

Si Collonge-Bellerive est un passage pour certains, il est fort probable que d’autres s’y installent, et que les générations s’y succèdent pour ne jamais s’en aller.

Rédactrice : Zelda Chauvet

Moments de vie

Collonge-Bellerive : une profonde mue au fil des siècles

Le village de Collonge et le hameau de Bellerive constituent un lieu de passage incontournable dans les relations lémaniques franco-suisses. Ils ont marqué l’histoire de la région, car ils ont été l’enjeu de luttes historiques jusqu’à la chute de Napoléon Ier, et ont servi pendant des siècles de vergers ainsi que de maraichages aux Genevois. Aujourd’hui, avec le village de Vésenaz, ces deux bourgades forment la commune de Collonge-Bellerive. En raison de sa proximité avec les rives du lac Léman, de purement rurale pendant longtemps, le front lacustre de cette région s’est hissé au rang de terre d’accueil pour des populations aisées.


Constitué en commune sous le nom de Collonge en 1792, puis sous celui de son vocable actuel en 1797, Collonge-Bellerive englobe aussi le village de Vésenaz, auquel nous avions déjà consacré un article dans ces colonnes voici cinq ans, raison pour laquelle nous ne nous y attarderons pas cette fois. La commune s’étend sur 612 ha (une surface légèrement supérieure à la moyenne des communes du canton) et compte plus de 8000 habitants. Elle renferme aussi les hameaux de Saint-Maurice, Bellerive, la Repentance, La Capite et la Pallanterie.

Un riche passé

La découverte d’un ancien mur situé près de Collonge laisse supposer que la région était déjà habitée au temps des Romains. Parmi les autres événements qui ont marqué la commune, on peut mentionner qu’en 1412, la paroisse de Collonge comptait 10 foyers (environ 50 personnes) et celle de Saint-Maurice 12. A cette époque, Vésenaz était rattaché à Vandœuvre.

C’est sur la base de l’acte du Congrès de Vienne de 1814, des décisions du deuxième Congrès de Paris qui s’en suivit et finalement du Traité de Turin de 1816 que la commune de Collonge-Bellerive a été cédée à la Suisse et au Canton de Genève par le Royaume de Sardaigne. Un destin très chamboulé, ce territoire ayant passé préalablement entre les mains bernoises, savoyardes, puis françaises avant de retomber dans le giron de la Savoie en 1814.

Des atouts incontestables

Parmi les différents accès au lac de la région, c’est incontestablement la plage de la Savonnière qui compte parmi les plus beaux. Ce n’est pas pour rien qu’elle est envahie par les familles genevoises qui viennent s’y détendre et y installer leurs barbecues tous les week-ends ensoleillés durant la belle saison. Quand les rayons du soleil dardent trop violemment sur leur peau, les pique-niqueurs se réfugient sur sa vaste esplanade herbeuse, à l’ombre des arbres. Deux plages de galets permettent de s’égailler et de se rafraîchir dans les flots.

A quelques centaines de mètres de là, l’embarcadère et le port de Bellevue semblent un peu endormis. Seul le manoir de Bonvent, qui donne sur le port, apporte une touche d’originalité au lieu. Il a probablement été construit peu après 1830, puis agrandi en 1853 par Balthazar Berger, fils du batelier Pierre Berger qui a construit les plus anciennes maisons de Bellerive. L’actuel manoir abrita le café de la Marine. L’établissement devint renommé et Franceline Bavoux-Laplanche, qui était aux fourneaux, demanda à l’architecte Léon Bovy de le transformer et de surélever l’aile nord en vue d’y installer une nouvelle salle à manger. En 1929, elle vendit l’établissement à Henri Kaech qui le rebaptisa en Restaurant du Port. Son fils prit sa succession avant de le vendre en 1957 au bijoutier Jean Lombard qui ferma le restaurant un an plus tard. Celui-ci confia alors la transformation du bâtiment à l’architecte Riedlinger et devint alors le Manoir de Bonvent. Le bâtiment abrita alors un musée historique, l’ordre de Saint-Lazare de Jérusalem – comme en témoigne encore une plaque gravée apposée sur la façade du bâtiment – ainsi que le secrétariat du Colloque Wright pour la science. Aujourd’hui, il est le siège d’une société immobilière. A la Pointe-à-la-Bise, on tombe sur un vaste camping et une réserve naturelle qui comporte une roselière et un Centre nature que l’on peut visiter et dans lequel on peut admirer les animaux qui nichent et s’ébattent sur les rives du lac.

Un attrait pour les rives qui ne date pas d’hier

Aujourd’hui, toute la région est envahie sur ses rives et ses abords par de nombreuses villas, dont certaine particulièrement grandioses. Cet attrait pour le lac ne date pas d’hier. C’est à Collonge qu’un imposant château, malheureusement entièrement masqué par des arbres majestueux, s’accroche au rivage. Il fut édifié entre 1666 et 1709 sur l’ordre du duc de Savoie Charles-Emmanuel II qui entendant ainsi renforcer son influence dans la région et sur le lac.

Complétons enfin ce bref portrait en précisant que les pouvoirs publics ont réalisé de méritoires efforts pour préserver et soutenir un habitat accessible à une population moins fortunée. Parmi ceux-ci, il faut mentionner le projet « Quadrilatère » lancé par la commune et dont la construction a commencé en avril 2016. Il proposera 17 appartements à loyer raisonnable ainsi que des locaux commerciaux. L’achèvement du chantier est prévu pour fin 2018 et cet ensemble immobilier situé à proximité immédiate de l’église, de l’école et de la mairie renforcera ainsi le cœur du village de Collonge.

Source : Immoscope, le magazine de la Chambre genevoise immobilièrewww.immoscope-ge.chetwww.cgionline.ch
Rédacteur : Pierre-Henri Bader
Photographe : Magali Girardin
www.magaligirardin.com

Emmanuelle Bellwald, maîtresse en boîte

Photographe de formation, Emmanuelle Bellwald s’est lancée dans le coaching en rangement à l’enseigne « Maître en boîte » tant ce besoin se faisait sentir de se libérer de tous les objets qui nous encombrent. Cela va des familles dont les rejetons ont quitté le nid et qui conservent leurs souvenirs d’enfance aux couples séparés et, à l’inverse, aux familles recomposées. Dans ce dernier cas, chacun vient avec ses propres effets, et il y a de nombreux doublons.

Il y a aussi les couples qui, prenant de l’âge, veulent rendre leur habitation plus fonctionnelle, car ils ont plus de difficultés à courir de la cave au grenier. Ou ceux qui ne supportent pas la vue de toutes sortes d’objets superflus. « J’essaye toujours de réutiliser les éléments existants. Souvent, une fois que l’on a trié et débarrassé des choses inutiles, on y voit immédiatement plus clair », explique Emmanuelle Bellwald. Une fois que tout est bien rangé, il n’y a plus besoin d’accumuler les objets, car on trouve facilement ce que l’on cherche.

Le plus difficile est de pousser les gens à se débarrasser d’objets inutiles. Ils doivent trouver l’énergie de le faire et de se détacher de l’affect émotionnel qui y est lié. « Je ne leur dis jamais de jeter quelque chose, mais plutôt que cela pourrait servir à quelqu’un d’autre, à avoir une deuxième vie. De cette manière, la séparation passe mieux », poursuit Emmanuelle Bellwald. « Au lieu de conserver beaucoup d’objets semblables, mieux vaut en garder un seul et le mettre en valeur ».

Source : Immoscope, le magazine de la Chambre genevoise immobilièrewww.immoscope-ge.chetwww.cgionline.ch
Rédacteur : Pierre-Henri Bader
Photographe : Magali Girardin
www.magaligirardin.com

Jacques Masraff : le créateur-parfumeur de Collonge

C’est en parfait autodidacte que Jacques Masraff s’est lancé dans la création de parfums à partir d’essences naturelles. C’est vraiment par hasard qu’il s’est installé à Collonge, dans la petite maison où il travaille également, dans le centre du village. Il n’a pas suivi d’études dans ce domaine ni travaillé dans la parfumerie, mais a tout appris en véritable autodidacte. Cela fait maintenant 30 ans que ce Gruyérien d’origine exerce un métier très particulier.

Alors qu’il travaillait en tant que photographe, il fut appelé à prendre des clichés dans un salon spécialisé dans la parfumerie. Cette rencontre fut un déclic. Sa révélation le dirigea tout bonnement vers la nature. « J’ai commencé à m’intéresser aux huiles essentielles, puis aux parfums », précise Jacques Masraff.

Ses connaissances lui permettent de réaliser des parfums personnalisés en fonction des fragrances qui attirent ses clients, tout en évitant les mélanges qui ne s’harmonisent pas ou qui contiennent des substances allergènes. « Les parfums naturels existent depuis l’antiquité », rappelle-t-il. Il suffit de se pencher sur les anciens grimoires pour apprendre le métier.

Jacques Masraff ne travaille en principe que pour des particuliers, mais il intervient aussi dans les EMS et les hôpitaux, car les parfums ont un effet soulageant sur les patients. « Les établissements hospitaliers commencent à s’ouvrir à l’aromathérapie, car les médecins commencent à comprendre l’intérêt que présentent les parfums dans le bien-être des patients », souligne Jacques Masraff.

Le secret de la création d’un parfum personnalisé passe par un dosage bien équilibré entre les différentes essences, ce qui nécessite environ 3 heures de travail à Jacques Masraff. Tout l’art consiste à n’introduire que des senteurs que le client aime. La difficulté du métier réside dans l’approvisionnement, car certaines essences naturelles sont rares et chères. La plus onéreuse est l’iris, qui se négocie à 280 francs le gramme, alors que l’artificielle coûte 20 francs le kilo. « La lavande exerce par exemple un effet calmant, mais cela provoque l’effet contraire chez ceux qui ne l’aiment pas », explique-t-il devant son plateau de fioles qui lui permet de combiner les fragrances selon des recettes très savantes.

Source : Immoscope, le magazine de la Chambre genevoise immobilièrewww.immoscope-ge.chetwww.cgionline.ch
Rédacteur : Pierre-Henri Bader
Photographe : Magali Girardin
www.magaligirardin.com

Philippe Maillefer, paysagiste

Fils de fleuriste, Philippe Maillefer a effectué sa formation professionnelle au sein de l’ancienne Ecole d’horticulture de Châtelaine, puis l’a parachevée par un stage de neuf mois dans un bureau d’architecture paysagère de Rome, où il a appris l’art de la création de parcs publics. Il se souvient avec nostalgie de son séjour en Italie, où il a participé à des travaux dans les jardins du Vatican, à Castel Gandolfo et dans de nombreux parcs mythiques de la péninsule.

En 1975, il se lance comme paysagiste à Collonge-Bellerive en investissant dans son entreprise le montant de sa dernière paie de stagiaire en Italie, 200 000 lires (l’équivalent de 840 francs de l’époque). Lui qui emploie actuellement huit personnes travaille aussi bien pour des clients privés que des communes. Le travail de conception des espaces verts représente son activité principale. Il réalise les plans dans son bureau d’étude avant de passer à la phase de réalisation sur le terrain.

L’entretien des espaces verts et des terrains de sport représente une part importante du travail de l’entreprise. Selon les périodes de l’année, il, constitue entre 30 et 40 % de son activité. A la belle époque, l’entreprise a compté jusqu’à 30 ouvriers et formé des apprentis, mais la vive concurrence observée dans ce métier et le travail au noir ont nécessité de réduire la voilure. « Les politiciens ne font pas grand-chose pour aider les entreprises qui soutiennent la formation des jeunes », regrette Philippe Maillefer.

La plantation d’arbres, la création de murets et de dallage ou pavages, l’engazonnement, l’abattage, l’élagage, la réalisation de palissades et de clôtures, la construction et l’entretien de piscines, de biotopes, de jardins minéraux et de toitures végétalisées ainsi que de terrasses en bois n’ont plus de secret pour l’entreprise de gestion paysagère. « Nous posons de plus en plus de pierres naturelles, car leurs prix ont bien baissé au cours de ces dernières années », constate Philippe Maillefer.

Source : Immoscope, le magazine de la Chambre genevoise immobilièrewww.immoscope-ge.chetwww.cgionline.ch
Rédacteur : Pierre-Henri Bader
Photographe : Magali Girardin
www.magaligirardin.com

Jacques et Xavier Python : à la poursuite des petites bêtes

Araignées, blattes, cloportes, capricornes, chenilles processionnaires, fourmis, guêpes, mites, puces, pigeons, punaises, rats, souris, tiques : la liste des insectes et autres petits animaux indésirables qui infestent nos habitations et jardins est longue. Ceux-ci sont bien connus de Jacques Python et de son fils Xavier, dont le métier est de les éloigner et de les éradiquer du quotidien des humains. Cette lutte est leur affaire depuis 43 ans pour le père et depuis une vingtaine d’année pour le fils, qui travaillent ensemble contre ce fléau plus que millénaire à l’enseigne A+A Python & Fils.

Les Egyptiens se plaignaient déjà des invasions de sauterelles. « Nous essayons surtout d’éviter la panique qui saisit les gens dès qu’ils croient en être envahis », tempère Jacques Python. Il reconnaît que, quand on a des punaises ou des blattes dans son logement, cela traumatise facilement les gens et reste dans leur inconscient. Il faut analyser précisément la situation, trouver quelle est l’origine exacte des attaques et intervenir ponctuellement dans les endroits infestés, ce qui demande un peu plus de temps que d’appliquer immédiatement un traitement de choc inconsidéré.

Il s’agit de trouver les foyers d’infection et de les attaquer de manière ciblée. « Dans le cas des punaises de lit par exemple, tant que l’on ne constate pas de piqures ni de traces de sang dans le lit, on n’en a pas », rassure immédiatement Jacques Python. Et si c’est le cas, il convient de retourner les matelas des lits, de regarder sous les plinthes, les moquettes, les meubles et les tableaux où elles se dissimulent habituellement. Pour éviter d’étendre les foyers d’infection, le mieux est d’effectuer le traitement sur place sans jeter ni déplacer les objets susceptibles d’être contaminés.

Ces dernières années, les moyens de s’en débarrasser ont bien évolué. « Mettre les objets dans des congélateurs ou les chauffer n’est pas forcément la méthode la plus efficace, car il faut que le traitement dure plusieurs jours », indique Jacques Python. La lutte passe de plus en plus par des produits biodégradables et, quand le traitement est terminé, l'on utilise des chiens spécialement dressés à cet effet pour s’assurer que toutes les bestioles ont bien disparu.

Source : Immoscope, le magazine de la Chambre genevoise immobilièrewww.immoscope-ge.chetwww.cgionline.ch
Rédacteur : Pierre-Henri Bader
Photographe : Magali Girardin
www.magaligirardin.com